Consultante en accessibilité et communicatrice, Emilie Peltier vit selon son leitmotiv habituel: observer ce qui l’entoure et explorer les sens et les arts. Photographie, cinéma, écriture, broderie, techniques d’impression, elle se forme de manière autodidacte. Sa surdité de naissance influant sur son rapport au monde, elle est portée vers des projets visuels, esthétiques, instinctivement et nécessairement militants. Tout en questionnant les diktats, les idées reçues, les liens qu’on entretient aux autres, elle s’intéresse aux perceptions, à l’étrange, et à des espaces-temps méconnus.
Au Nouveau-Brunswick, elle participe au volet Arts médiatiques du Festival international du cinéma francophone en Acadie (FICFA) à plusieurs reprises, où elle s’essaie autant à la pellicule qu’au numérique. En 2019, elle coréalise le court métrage de fiction 54 North, inspiré par le nombre croissant de femmes en situation de vulnérabilité dans les rues de Moncton. Pendant l’été 2020, elle réalise, à partir des textes de Mo Bolduc, Matin Ecchymose, un film expérimental alliant poésie et queerness, en français, langue des signes québécoise et lecture labiale. Une aventure qu’elle approfondit en 2021 via la coréalisation d’un moyen métrage documentaire, road trip invitant à découvrir la diversité des personnes sourdes.
Depuis son installation à Montréal fin 2021, Emilie suit des études sur le handicap et la sourditude à l’UQAM, et poursuit son exploration identitaire et artistique. Elle approfondit sa démarche sur pellicule avec des projets expérimentaux, notamment dans le cadre de sa résidence 2024 à Vidéographe ou avec l’organisme Corpuscule danse pour le projet Vibre ensemble de Caï Glover. Elle photographie également les personnes de la diversité capacitaire selon les projets, en mode documentaire comme durant le projet des Drags Te Font Signe ou bien en studio. Elle est heureuse de rejoindre la gang de DC Arts indisciplinaires à l’été 2024.