ALEXANDRE VALLERAND, l’un des premiers et rares comédiens avec une paralysie cérébrale, débute sa carrière dans la télésérie québécoise 30 vies (2011) – notamment sélectionnée au International Emmy Awards à New York en 2013 dans la catégorie meilleure télénovela.
Son handicap de naissance ne lui a guère empêché de défaire les barrières du milieu culturel ou de promouvoir à travers différentes tribunes une meilleure place pour sa communauté.
En 2014, habitant dans un centre de soins de longue durée, les talentueu-ses André Turpin et Anaïs Barbeau-Lavalette lui proposent un rôle pour le court-métrage Prends-moi (2014) qui aborde l’assistance sexuelle.
Le film est présenté dans plusieurs festivals, dont à Marseille et Toronto, provoquant un véritable débat public auquel Vallerand prend une importante part.
En 2019, il joue un des rôles principaux de la pièce Home Dépôt : un musée du périssable d’Anne Sophie Rouleau et Marie-Eve Fortier présenté au théâtre L’Espace Libre. L’œuvre explore la vie de résident-es en centres de soins de longue durée. L’expérience de Vallerand est mise de l’avant abordant sa vie en centre durant 5 ans ainsi que son départ.
Alexandre Vallerand prend alors une place médiatique importante, entre autres, au MEM – Centre des mémoires montréalaises; dans divers articles et entrevues (Artistes sourds et handicapés, Un premier tapis rouge pour Alexandre Vallerand, Alexandre Vallerand, un candidat handicapé du NPD, veut porter la voix de ceux qu’on «n’entend pas»,
Sécurité dans le métro : un Montréalais à mobilité réduite lance un cri du cœur, Alexandre Vallerand à Méchant changement, Alexandre en quête d’indépendance, «Personne ne devrait être prisonnier de l’hiver») ainsi lors d’ateliers de sensibilisation dans divers centres, médias et écoles du Québec (Accessibilité, avec Alexandre Vallerand | L’ABC Handicaps).
Pour ses 30 ans, Vallerand a voulu s’offrir un cadeau d’anniversaire ambitieux : créer un projet de sorties culturelles afin de promouvoir l’accessibilité des salles de spectacle d’une industrie stagnante en la matière. Comme spectateur-médiateur culturel, ce dernier propose depuis 2023 ses calendriers de sorties culturelles à qui veut bien l’accompagner à une pièce, un concert ou un spectacle qu’il s’est déjà réservé via des abonnements annuels.
Lors de ces sorties, Vallerand profite non seulement d’offres culturelles, mais fait des rencontres avec des citoyen-nes curieu-ses l’accompagnant ainsi qu’avec des membres de l’équipe participant à la création proposée. Ces rencontres prennent ensuite forme par Les chroniques d’Alex : Sortir accessible. Y sont présentées des échanges avec les artistes, dont Guylaine Tremblay ou Fabiola Nyrva Aladin et deviennent le prétexte idéal pour aborder et promouvoir l’accessibilité des lieux artistiques.
En moins d’une année, le projet a pris une ampleur considérable menant Vallerand à développer divers partenariats et à prendre le rôle de conseiller en accessibilité auprès d’institutions culturelles. Alexandre se réjouit aujourd’hui d’occuper une place importante dans le milieu des arts de la scène. Il s’est finalement donné le défi de mener à terme ses projets d’écriture théâtrale et romanesque.
